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Le Yoga, ça sert à quoi ?





Parlons du Yoga en Occident.

L'importance ici est le discernement. Occident/Asie = 2 cultures, histoires, réalités presque opposées.

Donc lorsqu'on essaie de définir le yoga (originaire d'Indes) prenons d'abord le temps de conscientiser que peu importe le type de yoga que l'on choisira en Occident, on rendra hommage aux Maitres Indiens, mais on s'excusera aussi, avec humilité, de l'avoir bafoué dans l'objectif de l'adapter à la réalité occidentale.

Il y a bien sûre, les puristes. Ceux qui essaient de garder, conserver et enseigner tant bien que mal LA façon de faire d'ailleurs. Je leur tire mon chapeau et avec beaucoup de respect, je les salue mais, selon moi, c'est aussi beaucoup d'énergie dépensée à essayer de créer une réalité dans un monde d'illusions. Naissent alors les mythes et les gurus de ce monde car ces puristes devront rester Maitres et essentiels à leurs disciples, faute d'environnement immersif indispensable. Leurs seule parole portera le poids de leurs origines à transmettre.


J'aborde donc le yoga au sens large, celui adapté et crée pour nous.

Je ne mâche pas mes mots, je compare, diminue, juge et catégorise dans cet article. Mais je m'assume. L'objectif étant d'user d'élimination afin d'en venir à une évidence. Concept un peu fictif, soit, mais efficace selon moi.


Le yoga sert à calmer le chaos, à reprendre contact avec la matière, volatilisée dans le stress de la performance et du rendement.

Le chaos c'est le rythme qui accélère sans cesse; la matière c'est notre corps; le stress c'est une création de l'homme dans son environnement.

Parce que nous sommes esclaves d'un mode d'éducation, de croyances et d'évolution, nous avons besoin de yoga comme ils avaient besoin de prières ou d'églises autrefois, pour arrêter le temps et se connecter à quelque chose.

Le yoga c'est ce temps d'arrêt. Ces retrouvailles avec soi. Cet impératif pour faire le point et éviter de se laisser aspirer par la panique.


Yoga = Équilibre corps, coeur, esprit.


Ça veut dire quoi, concrètement ?


Lorsque nos pensées deviennent envahissantes et que les bruits de nos vies deviennent omniprésents, lorsque notre souffle attire notre attention parce qu'on manque d'air et que notre corps disparait engloutit par ce vortex hors de notre contrôle, que faire ?


1- Appeler un médecin parce qu'on a peur de soi-même et de nos éventuelles réactions.

Celui-ci nous prescrira un anti-dépresseur ou des anxiolytiques + des visites chez psychologues ou psychiatres. Toute cette procédure est maintenant bien rodée et les petites pilules du Bonheur sont distribuées aussi systématiquement que la cortisone pour l'inconfort.

Ça fait quoi ces pilules ? ça soulage les symptômes rapidement mais ça ne soigne rien. C'est temporaire. Les impacts de ces médicaments sur notre métabolisme sont nombreux et néfastes. Je ne mâche pas mes mots puisque tout ce que je dis là est véridique et les informations sont accessibles par le commun des mortels.


2- Tenir le cap et apprendre à sourire par devant et hurler par derrière.

Devenir hermétique aux autres, aux émotions, aux éventuels déclencheurs et se blinder d'une armure si épaisse qu'on développe une deuxième personnalité, une forme de schizophrénie au quotidien, pouvant mener à des situations médicales beaucoup plus graves que les effets secondaires des pilules du Bonheur. Croire que l'on est cet autre, avoir parfois envie de reconnecter à soi mais ne plus savoir comment... bref, le fiasco mental et les répercussions physiques: je vous laisse imaginer !


3- Faire une activité quotidienne impliquant du mouvement (activer le cardio qui stimule le souffle et la circulation, qui nettoie et detoxifie l'organisme), de la concentration (ramener le chaos mental sur une seule activité linéaire) et un environnement calme et serein (créer l'illusion d'une réalité dénuée de tout danger, de toute agression extérieure).

  • Certains vont faire du jogging.

C'est super cool, mais je me demande tout le temps : Qu'essaient-ils de convaincre en courant ainsi, souvent sur un même circuit, à passer le deuxième et troisième souffle, à épuiser leurs glandes surrénales pour se procurer la dopamine (Hormone du Bonheur) nécessaire à cette addiction et surtout, abimer leurs hanches, genoux et sacro-illiac à force d'impacts prolongés ?

  • D'autres vont faire de l'Art.

Même chose ici : L'art c'est super. À L'inverse du jogging, c'est zen et c'est doux.

Mais ça nous transporte ailleurs. Dans des Univers de créativité et d'exploration. On est partout sauf dans le Moment.

On ne bouge pas ou presque, on fait les mêmes mouvements répétitifs aussi et il est rare que l'on pense à respirer lorsqu'on crée. Rajoutez à cela un accès parfois obligé à un ordinateur et boum ! La posture y prendra son lot de bobos.

L'Art oui, mais comme une baume pour notre cerveau, comme une faille dans le chaos, des ailes pour s'envoler et quitter notre réalité parfois trop difficile à gérer.


  • Il y a les sports de force, d'équipe ou d'endurance; la danse.

Je trouve ça génial ! Indispensable même pour garder une forme physique, des contacts sains avec nos pairs et vaincre l'isolement. Travailler en équipe, associer nos forces, communiquer, collaborer et s'exprimer autrement. Tout ça est Winner selon moi ! Indispensable même, pour rester sain. MAIS...

Là encore, on met l'emphase sur une chose : atteindre un objectif ensemble. Il y a une notion de performance, un but, un trophée qui nous pend au bout du nez.


  • Le Yoga c'est quoi ?

Et bien m'y voici. Après avoir usé de déductions, j'en viens à la pièce de résistance afin que vous puissiez bien comprendre pourquoi le yoga est dans toutes les bouches, articles ou suggestions à la mode.


Parce que c'est une activité complète.


D'abord on crée un espace où on se retrouvera tous les jours avec soi (Studio et/ou Maison - d'où l'importance de bien choisir son professeur et de ne pas se laisser influencer dans ce choix -) pour faire le point sur notre journée, nuit, état de notre corps, souffle, etc...

Les retrouvailles se font sur ce minuscule tapis qui devient avec le temps, notre tapis volant, meilleur ami, repère dans le chaos, etc...

Ensuite on s'étire en GRAND ! L'Étirement est crucial dans notre société sédentaire et de plus en plus stagnante. Plus nos pensées accélèrent, moins nos corps bougent !?

Dans l'étirement, on respire. Mais on expire surtout. On lâche, on laisse aller, on s'abandonne un peu à la résistance contre le danger qu'est la Vie.

Et puis, on fait marcher nos neurones dans ces routines yogiques qui demandent de la concentration mais surtout le sens de l'écoute (qui se perd, soyons honnêtes) pour arriver jusqu'au bout. Ces routines sont conçues (merci aux Maitres indiens) pour dérouiller toutes les parties du corps et lubrifier autant nos neurones que nos articulations, mais elles ont aussi une logique, un ordre et un sens.

Et enfin, on respire ! Tous les cours de yoga sont enveloppés par les directives du professeur rappelant à la respiration. "Inspire, expire. Bloque le souffle, débloque. Ressens le souffle dans les narines, qui descend, etc..."

Certains professeurs aiment explorer cette avenue comme objectif ultime à atteindre afin de toucher à une forme de transcendance par le pranayama (Techniques de respiration visant à gagner le contrôle de notre source vitale par le souffle) pendant le déroulement d'une séances de postures ou assis, d'autres prioriseront les postures d'étirements en douceur ou celles de renforcements, d'endurance et d'équilibre.

Pour terminer, la méditation et tous ses dérivés. Une fois que le corps et la tête se sont retrouvés, on vient se connecter à SOI (au coeur) et on apprend, dans un corps dument étiré, réchauffé et détoxifié à rester dans ce silence où tout est calme, où la sensation de flotter en apesanteur est omniprésente et l'envie de rester là pour toujours nous envahie. Je suis certaine que la dopamine bat son plein à ce moment-là aussi, mais sans avoir épuisé les glandes surrénales ((-;).

L'Univers de la méditation ne s'explique qu'une fois qu'on a connu, ne serait-ce que quelques secondes, cet état de grand calme sans aucun inconfort physique. On en veut encore et c'est alors qu'on explore les avenues multiples de la méditation.


Donc, si on récapitule, le yoga c'est : Calmer les pensées par l'entrée dans la matière (l'environnement, l'installation du corps, l'écoute des consignes et la respiration); bouger tout en respirant et en respectant son propre rythme et les étapes à suivre; toucher à cette sensation de grand calme où le coeur s'ouvre et la lumière entre. Qu'on le veuille ou pas. C'est ainsi. La connexion se fait et quand on la vit une fois, on ne l'oublie jamais !


Autrefois les dévots se connectaient à Dieu à travers leurs rituels de messes et de prières : aujourd'hui le Yoga nous permet de faire la même chose, autrement.

Et rien ne nous empêche de faire les deux ! Avec le rythme de nos vies, on en a jamais assez de ces moments de connexions à notre essence et notre intuition !!













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